Anarchie#1.01 – Abolir l’État, se gouverner sans gouvernement

Ce qui distingue la pensée libertaire des autres formes de socialisme, c’est son anti-autoritarisme. Au-delà de l’anticapitalisme, donc, l’anti-autoritarisme, c’est le refus de toutes les hiérarchies, le refus des rapports de pouvoir qui légitiment les oppressions. Dans cette lutte contre les hiérarchies, les anarchistes mettent en avant l’autodétermination et l’auto-gestion. C’est ce qui les mène également à revendiquer l’abolition de ce qui, par essence, donne à des individus du pouvoir sur d’autres: la délégation de pouvoir qu’implique le gouvernement.

Abolition de l’État. Cette expression peut parfois faire peur. Comment continue-t-on à faire société si il n’y a plus d’État, comment organise-t-on la vie publique? comment exister au-delà de la simple communauté s’il n’y a plus de gouvernement?

Ici nous ne nous interrogeons pas sur l’autogestion au sein d’entreprise ou de communauté restreintes. C’est la question de l’organisation d’une société sans Etat que cet épisode aborde, dans une perspective anarchiste, anti-autoritaire.

Defendre une pratique politique qui ne vise pas la prise de pouvoir, mais l’organisation de la société.

Avec ces épisodes Anarchie#101, l’enjeu est de répondre aux doutes et résistances que l’on rencontre souvent face aux convictions anti-autoritaires de l’anarchisme.


Ecouter l’épisode

Ressources sonores et crédits

People have the power – Patti Smith (1988).
El Pueblo Unido Jamas Sera’ Vencido – chanson chilienne écrite par le groupe Quilapayún (1975) et ici interprétée par Inti Illimani.
La porte à droite, de Jean Ferrat (1985).

Les citations, tirées de « L’anarchie » de Errico Malatesta (1902) et de « Adieux au Capitalisme » de Jérôme Baschet (2014), sont lues par ChouShine.